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28
02
2021

Yoann Schrago – nouveau coach des Actifs – Actives

Par Agy Admin 0

Yoann Schrago a rejoint Fabien Gerber et Jessica Tschümperlin en tant que coach du saut des Actifs-Actives en septembre dernier. Une entrée en fonction pour le moins particulière, puisque les entraînements ont été stoppé en octobre pour la deuxième fois de l’année et n’ont depuis plus retrouvé leur forme normale. Adepte des jeux à l’entraînement pour contribuer au plaisir et à la performance, le nouveau coach se réjouit de pouvoir retrouver le chemin de la salle.

 

Yoann, les Actifs-Actives (A-A), c’est quoi pour toi?

Pour moi les actifs c’est avant tout une grande bande de potes. On est presque une famille, avec beaucoup de différences d’âge dans la réalité, mais très peu dans la tête. Il y a de l’entraide entre nous, de la motivation, du soutien. On ne se voit pas uniquement aux entraînements ou aux compétitions, on fait aussi des activités en dehors de la gym, ce qui fait de nous un groupe très proche, quasiment familial.

 

Comment a commencé ta carrière de gymnaste ?

J’ai commencé dans le groupe des Parents-enfants et des Enfantines à Yverdon Ancienne, et j’ai ensuite fait 8 ans d’artistique aux AGY, jusqu’à mes 13 ans. Puis j’ai fait des agrès individuels à l’Ancienne, où j’ai également commencé les agrès mixtes. Le groupe mixte s’est arrêté quand j’avais 15 ans, je suis donc retourné aux AGY dans le groupe des Actifs-Actives dont je fais partie aujourd’hui encore.

 

Tu as rejoint le cercle des coachs des Actifs, mais ce n’est pas ta première expérience en tant qu’entraîneur…

J’ai coaché les mixtes à l’Ancienne, avec Karel et Oriane qui ont relancé le groupe. Je m’occupais surtout de corriger la technique individuelle et un peu de faire la police…

 

Comment as-tu été recruté pour entraîner les A-A ?

Le 23 septembre 2020, nous avons fait un récapitulatif de la fin de saison. Il n’y avait eu aucune compétition à part la Covid Cup (compétition de société organisée par le Welsch Master Team). Il y avait eu pas mal d’incompréhensions et de malentendus entre les coachs et les gymnastes à cette occasion, certains y allait plus pour le plaisir alors que d’autres l’avaient abordé en « mode compétition ». Il avait manqué la communication sur ce qu’on voulait présenter. J’ai reçu un message de Jessica Tschümperlin et Fabien Gerber pour me demander si je voulais les rejoindre pour coacher le saut. Ils avaient besoin de quelqu’un pour aider particulièrement pour les corrections individuelles, et être trois permettait de mieux répartir et structurer qui s’occupe de quoi. L’année dernière, je me suis retrouvé plusieurs fois spontanément à côté du saut pour coacher, ça apportait un œil différent et j’avais eu un bon contact avec les autres gymnastes. Fabien et Jess avaient aussi ressenti une baisse de motivation dans le groupe, surtout pour le saut, et il voulait apporter du dynamisme, notamment en trouvant un coach supplémentaire.

 

Qu’est-ce qui t’as motivé à rejoindre l’équipe de coach des A-A ?

Je voulais essayer d’apporter quelque chose. Cela fait maintenant 11 ans que je suis dans le groupe, j’ai vu beaucoup de façons différentes de mener un entraînement. Il y a eu des choses qui sur le papier devait marcher et qui n’ont pas marché, des qui n’auraient jamais dû fonctionner et qui ont quand même été un succès… et des qui devaient marcher et dont ça a été le cas ! Pour moi c’était important d’essayer d’apporter quelque chose au groupe plutôt que de me plaindre de mon côté. Mais je n’aurais jamais accepté s’il n’y avait pas eu de contacts avec les autres gymnastes et les coachs, qui m’ont dit que je pouvais apporter quelque chose. Les coachs recherchaient de la complémentarité, nous avons une bonne entente dans le coaching et des échanges constructifs.

 

Qu’est-ce que tu veux apporter aux Actifs ?

J’ai envie d’apporter plus de fun aux entraînements, que les gymnastes aient envie de venir à la gym pour s’éclater et apprendre des nouvelles choses. Mais aussi créer une compétitivité saine entre les gymnastes en faisant par exemple des groupes de 3 ou 4 personnes de même niveau, pour qu’ils se « tirent la bourre ». Je me rappelle certains entraînements libres le vendredi où on était toujours la même équipe, on s’entraînait comme on voulait avec des jeux, des défis, on essayait d’aller le plus haut possible avec n’importe quel saut… Et on s’était rendu compte que ça contribuait à améliorer nos performances lors des autres entraînements de la semaine ! On aimerait pouvoir enrichir les entraînements de ces moments de jeux, pour que les gens arrivent avec le « smile » à l’entraînement.

 

Et dans la pratique, à quoi ressemblera un entraînement ?

Il y a deux types d’entraînements aux Actifs. Les « demi-demi » où une moitié de l’entraînement est consacrée au sol et l’autre au saut. Pour ces fois-là, l’idée est d’amener les gymnastes directement sur les pistes de saut, avec des objectifs personnalisés, du saut en fosse, avec caisson, etc. Un peu plus en autodidacte pour les gymnastes, l’idée n’est pas de prendre les gymnastes par la main. Nous sommes un groupe d’adultes, si certains ne veulent pas bosser, c’est leur problème. Si un jour ça va moins bien chez quelqu’un, ce n’est pas grave, on ne peut pas être à 100% à chaque entraînement. En tant que coach, on restera très à l’écoute des besoins des gymnastes, et ouverts à toute suggestion ou remarque de leur part.

Pour les entraînements uniquement consacrés au saut, on veut commencer par un jeu, pour créer le lien entre les gens et bien lancer l’entraînement. On poursuivrait avec de la préparation technique en lien avec le saut, puis une partie consacrée au travail individuel personnalisé, du saut ensemble, le tout de manière plus guidée que les entraînements demi-demi. On aimerait aussi introduire du stretching à la fin des entraînements. On sait que 2 heures de saut c’est long, mais l’idée c’est vraiment de garder une dynamique du début à la fin en variant les activités.

 

On sort d’une année sans compétition et avec peu d’entraînements pour les gymnastes, Comment faire pour éviter les blessures et retrouver la dynamique d’avant pandémie ?

On improvise… (Rires) Plus sérieusement, notre prochain objectif est le Gymotion (gala national de gymnastique de société qui a lieu tous les deux ans dans le mythique Hallenstadion de Zürich) en janvier 2022, et on a absolument besoin de 3 mois d’entraînements avant, d’abord pour reprendre un physique et une maîtrise de notre corps, mais également pour retrouver de l’assurance en l’air. Il y aura à la reprise beaucoup de préparation physique, on ne pourra pas reprendre directement à fond sur les engins, sinon c’est sûr que tout le monde se blessera, et ce n’est vraiment pas ce qu’on veut. Il faudra également tenir compte de qui sera là, de qui veut continuer. On sait que c’est généralement un tournant dans la vie pour ceux qui entrent aux Actifs, c’est un nouveau groupe, ça correspond aussi généralement aux début des études, ça ne serait pas une surprise que des jeunes arrêtent ou n’aient plus envie de revenir. Pour nous les coachs, c’est dur de fixer des objectifs alors qu’on ne sait pas quand on pourra reprendre et quels compétitions on aura à ce moment-là.

 

Après plus d’un an sans compétition, quel est l’objectif de cette année que ce soit au niveau des performances, de la dynamique de groupe, etc. ?

Au départ notre objectif était la Coupe des Bains, première compétition de l’année, mais on vient d’apprendre qu’elle a été annulée à cause des mesures sanitaires… On se tourne donc plutôt vers la deuxième partie de saison. Il n’y aura sûrement pas de compétition en première partie d’année, mais on espère qu’il y ait au moins un concours en deuxième partie de saison. Il est important de renouer avec cette ambiance de compétition que les jeunes doivent connaitre et que les plus expérimentés doivent retrouver.

 

Est-ce qu’il y a une certaine démotivation des gymnastes face à l’incertitude de la situation actuelle ?

Oui bien sûr. On s’est rendu compte lors des derniers entraînements qui ont eu lieu que certaines personnes ne sont pas revenues, pas parce qu’elles ne voulaient pas faire de gymnastique, mais parce que c’était dur pour elles de retourner à l’entraînement sans avoir d’objectifs ou de prochaines compétitions en vue.. Cette situation nous a fait nous réaliser que tous nos gymnastes ne fonctionnent pas de la même manière, certains viennent aux entraînements plus pour voir les autres, pour s’amuser, alors que d’autres ont vraiment besoin des compétitions pour trouver un sens à leurs entraînements.

 

Comme tu l’as dit, le saut des Aminches sera au Gymotion au début 2022, est-ce que vous allez garder une production comme autrefois ou changer des choses ?

Cette édition sera un peu différente de ce qu’on a l’habitude, elle sera très guidée par la production, avec une musique imposée, ou en tout cas un choix entre différentes musiques, mais cela restera une production avec notre touche, avec notre patte. Il y aura une grande partie de saut, mais également une partie de chorégraphie. Nous avons donc décider de mettre tous les coachs dans le montage de la production, vu qu’on allie du saut et de la chorégraphie. Les producteurs nous ont demandé de faire du show, c’est notre marque de fabrique. Il y a 3 autres sociétés suisses allemandes qui vont faire une production de saut ensemble, le but n’est pas de faire quelque chose de similaire, on va montrer un saut qui nous est propre avec des chorées comme on a l’habitude de faire. Nous voulons également intégrer le plus de gymnastes du groupe, tout en gardant une certaine qualité de production.

 

Malgré l’incertitude du moment, de beaux défis se profilent pour le nouveau coach des Actifs-Actives ! On lui souhaite pleins succès dans son nouveau rôle, et on espère le retrouver prochainement dans une salle de gym !

auteur: Agy Admin